Aujourd'hui, samedi 26, la ville de Buenos Aires a continué sa mobilisation contre la répression. Pendant la matinée un groupe de manifestants de l'organisation Greenpeace Argentine a réalisé une action de protesation aux portes du Congrès National; par cette action on cherchait à répudier le traité de la Loi qui permettrait l'entrée de déchets nucléaires dans le pays. Peu de temps après le début de cette action, la police est intervenue, réprimant sauvagement et arrêtant plus de 30 activistes de Greenpeace; beaucoup d'autres personnes qui soutenaient la manifestation et réalisaient un travail journalistique ont reçu des mauvais traitements et des agressions physiques. Les détenus ont été transférés au Commissariat n°6. A sa porte se sont rassemblés des manifestants pour réclamer la libération des détenus. Un des intégrants de Greenpeace Argentine a été transféré aux tribunaux; à la sortie du commissariat les manifestants ont tenté d'empêcher la sortie du véhicule et 7 d'entre eux ont été arrêtés. La police a commencé à disperser les plus de 30 personnes qui se trouvaient encore dans les rues proches du commissariat, plus de 80 policiers ont été mobilisés pour la dispersion, et à nouveau les personnes présentes ont été agressées. Vers 18h d'autres assemblées ont commencé à arriver, cherchant à protester contre la répression et à réclamer la liberation des détenus; les activistes de Greenpeace ont été libérés. Les manifestants ont décidé de rester dans l'avenue Entre Rios, où le corps de l'Infanterie intervint à nouveau et les éloigna d'environ 200m. Le MTL (Mouvement Territorial de Libération) a également été empêché de se joindre aux autres manifestants. Quand ils réussirent à s'approcher ils furent de nouveau attaqués. Lors de cette dernière répression l'Infanterie commença à tirer des balles de gomme puis utilisa des gaz lacrymogènes pour disperser les plus de 100 personnes qui résistaient sous la pluie. Dans cette cruelle intervention policière ont été blessés 2 membres d'Indymedia Argentine et une membre d'Indymedia Italie, qui tentaient comme d'habitude de couvrir les faits. Ils ont reçu plusieurs balles de gomme et ont été très exposés aux attaques. En se dispersant beaucoup se sont réfugiés dans la Maison de l'Amitié Argentine et Cubaine, laquelle fut la cible des tirs de la police. Puis, vers 22h, la décision de retourner devant le commissariat attendre la libération des détenus fut prise. Vers 23h, ils furent finalement libérés. La manifestation spontanée pour la libération des détenus a été réprimée plus de 5 fois lors d'une incroyable opération policière qui s'encadre dans une campagne de criminalisation des protestations sociales, dirigée par le Gouvernement National.